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Les tendances de la consommation par Babette Leforestier et Rémi Sansaloni de TNS Sofres en video

Les tendances de la consommation par Babette Leforestier et Rémi Sansaloni de TNS Sofres en video

Dans une vidéo publiée sur le site de TNS Sofres, Babette Leforestier et Rémi Sansaloni – du département Planning Stratégique de l’institut – expriment leur point de vue sur les grandes tendances actuelles de consommation en France.
Selon eux, trois grandes tendances sociologiques impactent la consommation : le vieillissement pérenne de la population française, la baisse du nombre de personnes par foyer et la paupérisation. La première tendance entraine une poussée de comportements conservateurs, un pessimisme plus grand, une disposition à regarder dans le rétroviseur et une extension du champ de la peur. La deuxième se traduit par des comportements plus égoïstes, une défiance à l'égard du collectif, un développement des stratégies nomades et une déstructuration des valeurs familiales. A cause de la troisième – la paupérisation qui pèse sur le niveau des revenus et de la consommation – le prix devient un critère majeur de choix. Les accros à la consommation sont en repli, au profit des «responsables», des «malins» (caractère, posture ou nécessité) et des «résignés» (faute de moyens). Les consommateurs sont contraints à faire des arbitrages. L’alimentation, l'habillement, l'aménagement et l'équipement de la maison, le tourisme sont les principaux postes touchés par ce mouvement. Le marché des produits high-tech est dynamisé par la guerre des prix.
Cependant, alors que la crise des années 93-99 avait conduit les consommateurs vers les formats hard discount, les formats traditionnels semblent mieux résister. D’après l'étude Momentum/TNS Sofres de février 2012, les Français ont choisi d'acheter moins, tout en préservant la qualité des produits qu'ils achètent, ce qui explique pour partie le «match nul» entre marques de distributeurs et grandes marques nationales. La frugalité constatée depuis le deuxième semestre 2011 n'est pas seulement le fait des plus précaires. Sur le non-alimentaire, l'impact de la «consommation collaborative» – qu'il s'agisse de troc ou de consommation partagée – semble totalement sous-estimé.
Les groupes multinationaux semblent revenir aux attentes et/ou aux besoins essentiels des consommateurs, oublier la sacro-sainte règle d'or de la valeur ajoutée et s'adapter à des «nouveaux» comportements de consommation qui pourraient se révéler pérennes.

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